SUARD, Anne ; HEC-Ecole de gestion de l’Université de Liège , 2021, 97 p. - Site de matheo.uliege.be
La crise de Covid-19 semble avoir éteint l’engagement des jeunes pour la planète, qui s’était manifesté en 2019 dans les établissements secondaires du monde entier. Certains établissements ont engagé une démarche de transition écologique, soit par des projets en lien avec le développement durable, soit par un cours d’éducation au développement durable, mais ces initiatives restent anecdotiques. Les jeunes seul·es ne peuvent engager cette transition du monde et ont besoin de l’appui d’adultes référents pour les former et soutenir leurs actions dans la durée. En tant qu’institution, l’école a pour mission de former des « citoyen·nes responsables, capables d‘évoluer dans un monde complexe et en changement ». L’objectif de ce mémoire est de comprendre pourquoi, face à ce sentiment sociétal d’urgence, les injonctions du politique via les organismes internationaux et la volonté de former des citoyen·nes au monde de demain, la transition de l’institution scolaire reste peu visible. Le but de ce travail consiste à décortiquer les éléments de doute et d’atermoiement : pourquoi la nécessité d’une transition vers un modèle de durabilité ne fait-elle pas consensus ? Pourquoi l’éducation au développement durable est-elle difficile à mettre en place dans le système scolaire actuel ? Pourquoi les établissements ne sont-ils pas tous en transition ?
Mots-clés : ENSEIGNEMENT, JEUNE, ÉDUCATION AU COMMERCE ÉQUITABLE
Informe Final de Servicio Social : “Estudio de Costos de Producción de Café - (Rapport final de service social “Étude des coûts de production du café”)
MONTOYA MAGADAN, José Pedro – Universidad Autonoma Metropolitana Unidad Xochimilco, Division de Ciencias bioloogicas y de la Salud, Departamento de Produccion Agricola y Animal, Licenciatura en Agronomia, 2022, 16 p. - Site de repositorio.xoc.uam.mx
Le Symbole des petits producteurs (SPP) est une organisation internationale de commerce équitable qui fixe des prix durables et équitables, tenant compte des coûts réels de production et de commercialisation des produits agricoles. Le café est l’un des produits les plus commercialisés dans le réseau. Ce travail de recherche se concentre sur l’étude des coûts de production du café bio, dans 15 organisations de petits producteurs membres de SPP, dans 5 pays latinoaméricains (Bolivie, Colombie, Mexique, Nicaragua et Pérou), afin de réaliser un état des lieux. La collecte des données s’appuie sur le calcul des coûts du café vert par les différentes organisations et leurs membres, qui fait ressortir des écarts significatifs d’un pays à l’autre : la Bolivie a les coûts de production les plus bas et la Colombie les plus élevés, avec un écart de un dollar la livre. Au vu de ces résultats, le réseau SPP voit la nécessité d’établir un plan de travail collaboratif pour actualiser un prix soutenable du café en Amérique latine.
Mots clés : AMÉRIQUE LATINE, SPP, GROUPEMENT DE PRODUCTEURS, ORGANISATION DE COMMERCE EQUITABLE, CAFÉ BIOLOGIQUE, COÛT DE PRODUCTION, PRIX JUSTE
Measuring Consumer Preferences and Willingness to Pay for Coffee Certification Labels in Taiwan - (Mesurer les préférences des consommateurs et leur consentement à payer pour des labels de café certifié à Taïwan)
Sustainability, 2019, vol.11, n°5, 13 p. - Site de mdpi.com
Les labels certifiés durables sont devenus un outil d’aide aux consommateurs pour évaluer la qualité d’un aliment, identifier les problèmes sanitaires et mesurer la durabilité environnementale des produits. L’objectif de cette étude est de contribuer à évaluer la conscientisation des consommateurs concernant l’information sur la durabilité, en matière de choix des attributs de café certifié. Elle explore en particulier l’importance que les consommateurs attachent aux attributs de certification du café au moment de l’achat et du consentement à payer. Les résultats de l’enquête, qui a exploité 650 questionnaires auprès d’acheteurs de café en grains à Taïwan, montrent que les attributs liés au consentement à payer dépendent, par ordre décroissant, de la traçabilité, des certifications bio, qualité, durabilité environnementale et enfin commerce équitable. Cette étude donne un éclairage inédit sur les préférences des consommateurs à Taïwan liées aux attributs de certification du café.
Mots clés : TAIWAN, CAFÉ BIOLOGIQUE, COMMERCE ÉQUITABLE, CONSENTEMENT À PAYER
Elaboración y comercialización de café en bolsas filtrantes en los distritos de Lima metropolitana - (Fabrication et commercialisation de café filtre dans les districts de Lima)
CAYCHO ESPICHAN, Angela Barbarella - Universidad Marcelino Champagnat, Faculdad de Administracion y Contabilidad - 2022, 196 p. - Site de repositorio.umch.edu.pe,
Ce travail de recherche s’intéresse à l’étude de viabilité et de rentabilité de la production et la commercialisation de café filtre péruvien, qui constitue une nouvelle forme de consommation sur un marché local émergent. L’objet de cette étude est double : faire découvrir un produit péruvien riche en arôme et proposer aux personnes qui travaillent ou n’ont pas beaucoup de temps un café prêt en quelques minutes. L’enquête de terrain a montré que toutes les personnes amatrices de café (qui en consomment au moins une fois par semaine) peuvent boire du café filtre et que la moitié d’entre elles seraient prêtes à changer leurs habitudes de consommation de café traditionnel. La stratégie marketing doit donc conjuguer deux objectifs : présentation et qualité du produit. La présentation doit être innovante et attractive car il n’existe pas de produit similaire sur le marché. La qualité doit être celle d’un café bio péruvien, qui non seulement séduit le consommateur mais fait vivre les petits producteurs locaux. Un point crucial sera l’investissement en publicité et marketing pour développer ce projet sur un marché nouveau.
Mots clés : PEROU, MARCHÉ LOCAL, CAFÉ DE SPÉCIALITÉ, CAFÉ BIOLOGIQUE, COMMERCE ÉQUITABLE
La mode éthique en France : quels leviers pour une croissance durable ?
ACHABOU, Mohamed Akli - Revue TADAMSAD- UNEGMU, 2022, vol. 2, n°2, 16 p., pp. 36-51 - Site de asjp.cerist.dz
Dans les pays du Nord, les consommateurs sont de plus en plus sensibles aux enjeux du développement durable et montrent de nouveaux comportements d’achat et de « consommation responsable ». Toutefois, des recherches récentes montrent que certains produits sont moins concernés que d’autres par ces préoccupations éthiques. Si les produits alimentaires biologiques ont du succès, d’autres trouvent difficilement leur clientèle, comme la mode éthique, dont plusieurs boutiques ont fermé ces dernières années en France. L’objectif de cet article est de mettre en évidence les barrières qui empêchent le consommateur français de valoriser les produits de la mode éthique et d’identifier les leviers d’une croissance durable dans ce secteur. Deux enquêtes ont été menées entre mars et mai 2013, l’une quantitative auprès de 1 089 consommateurs français, l’autre qualitative auprès d’un échantillon de quatre experts de la mode éthique. Les résultats de l’enquête « consommateur » montrent la faible sensibilité des consommateurs à la problématique éthique de la mode. Ils révèlent également leur perception négative des produits de mode éthique jugés de moins bonne qualité et peu stylés. Les résultats de l’enquête « professionnel » confirment ce constat d’image négative. Ils soulignent également un déficit de communication et le manque de ressources financières dont souffrent les créateurs pour se faire connaître. En conclusion, l’article propose des pistes de réflexion pouvant permettre de relancer le secteur de la mode éthique.
Mots clés : FRANCE, MODE ÉTHIQUE, CONSOMMATEUR, COMMUNICATION, ENTREPRISE
Est-il possible de réinventer le tourisme ? Entretien avec Rémy Knafou
JACOMIN, Alexandre – Diploweb.com la revue géopolitique, 2021/06/10, 9 p. - Site de diploweb.com
Quelles sont les idées fausses sur le tourisme ? Quel avenir pour le tourisme dans un monde post-Covid ? Qu’attendre du tourisme durable et de l’écotourisme ? Qu’entendre par tourisme réflexif ? Rémy Knafou répond aux questions d’Alexandre Jacomin à la faveur de la publication de son nouveau livre « Réinventer le tourisme. Sauver nos vacances sans détruire le monde ». Après un rappel historique des origines du tourisme (« tourist » en anglais signifie qui effectue un tour) et des premières pratiques aristocratiques de découverte des hauts lieux de la civilisation grecque, latine et arabe, Rémy Knafou retrace la professionnalisation du tourisme et le développement des agences de tourisme liés à la démocratisation des loisirs. Aujourd’hui, il convient de distinguer les différentes pratiques touristiques (le tourisme d’affaires qui a durablement pâti de la pandémie de Covid-19, le tourisme d’agrément qui reprend en 2022 et le tourisme virtuel qui semble une illusion au regard du désir de déplacement dans le monde réel). Quant à l’écotourisme ou tourisme durable, il a fait évoluer les pratiques vers plus d’éthique (défense de l’environnement, responsabilité écologique et sociétale) mais il est porteur d’effets pervers redoutables en amenant les touristes dans des lieux reculés et protégés. Concilier le tourisme avec la transition écologique demeure un objectif à atteindre. Le tourisme réflexif (qui s’appuie sur la réflexivité) constitue une voie possible pour une quatrième révolution touristique car il conduit à s’interroger sur ses pratiques vacancières, les produits touristiques proposés, les lieux fréquentés, à en faire la critique et surtout à adopter de nouveaux comportements. Parler de révolution du tourisme signifie qu’on abandonne le concept de « toujours plus de croissance touristique ».
Mots clés : TOURISME, HISTOIRE, COVID, TOURISME DURABLE, ÉCOTOURISME