LE BORGNE, Guillaume, SIRIEIX, Lucie - 3ème journée marketing et développement durable, Troyes, 09/12/2021, 13 p. - Site de hal.inrae.fr
Selon les dernières statistiques de consommation, la crise de Covid-19 a permis une prise de conscience collective sur l’importance de la consommation responsable. Cependant, pour 59 % des Français, le prix reste le premier critère d’achat des courses alimentaires et, pour 72 % d’entre eux, le premier frein à l’achat responsable. Cette recherche, fruit d’une étude des réactions d’un panel de consommateurs ciblés, s’intéresse aux offres promotionnelles de produits durables et socialement responsables, ayant l’objectif affiché de limiter le gaspillage ou soutenir les producteurs. Les premiers résultats de l’enquête tendent à montrer que les promotions lèvent le frein du prix des produits durables. Cependant, dans le cas des offres responsables, les promotions peuvent entraîner une modification de l’équilibre bénéfices/sacrifices perçu par les consommateurs et les détourner de ces produits : bénéfices personnels directs, bénéfices altruistes et environnementaux, bénéfices personnels indirects tirés des bénéfices altruistes. L’étude débouche sur la proposition d’un modèle présentant la perception de la valeur de l’offre, les facteurs d’influence en amont et les réactions positives et négatives en aval, avec des pistes pour de futures recherches.
Mots clés : FRANCE, COMMERCE EQUITABLE, SOLDES, CONSOMMATEUR, PRIX
L’analyse du commerce du café : cas des producteurs en Afrique
DJEUGOUÉ DEUGOUÉ, Marcelle - Haute École de Gestion de Genève (HEG-GE), Économie d’entreprise, 2020/07, 85 p. - Site de doc.rero.ch
Cette analyse porte sur le commerce du café en tant que matière première, afin d’élaborer une projection de prix et des simulations pratiques, dont la tendance du marché profiterait aux producteurs en Afrique. Le café, aux vertus médicinales reconnues dès le XVe siècle, a vite fait l’objet d’échanges pour devenir la deuxième matière première sur le marché mondial après le pétrole (source : Organisation internationale du café, OIC). La production moyenne combinée des cafés arabica et robusta est passée de 95 millions de sacs de 60 kg dans les années 1990 à 157 millions de sacs entre 2014-2018, soit une croissance de 65 % en vingt ans (source : OIC). La chaîne de valeur du café part de la production jusqu’au consommateur final. Pour des raisons climatiques, la majorité de la production se fait dans plus de 70 pays en développement (PED), dont les pays africains. La subsistance d’environ 25 millions de producteurs en Afrique dépend du café et, par ricochet, du cours du café en bourse. Aujourd’hui, le prix du café est fixé sur les bourses de matières premières de New York (NYMEX) et de Londres (ancien Liffe), sachant que ce prix de référence boursier peut être majoré d’un différentiel, en fonction de la qualité du café, sur laquelle les producteurs n’ont pas toujours prise. Or ce différentiel constitue l’essence du commerce du café. Vu la situation précaire des producteurs africains aggravée par la crise sanitaire de Covid-19, l’analyse montre que le commerce du café, à condition d’être encadré, peut être profitable aux producteurs en Afrique car la consommation mondiale est en croissance constante. Ainsi, pour capter les avantages de la tendance de consommation, les producteurs devraient jouer sur le professionnalisme et la qualité, afin de s’assurer des revenus décents et stables.
Mots clés : AFRIQUE, CAFE, EXPORTATION, PRIX, PRODUCTEUR, PERSPECTIVE
La fabrique des plantes globales. Une géographie de la mondialisation des végétaux d’Amazonie
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BEAUFORT, Bastien - Confins, n°53, 2021, 11 p. - Site de journals.openedition.org
Résumé : Loin d’être une région sauvage ou vierge, l’Amazonie constitue la fabrique des plantes globales. Cet article vise à en expliquer les mécanismes et à montrer que la globalisation des végétaux d’Amazonie repose sur un ensemble de processus socio-écologiques à l’oeuvre dans le temps et l’espace, appelés strates de mondialisation qui, combinées, forment la globalisation des plantes. Ces strates s’articulent autour de filières marchandes globales, qui sont elles-mêmes alimentées par une logique extractiviste-capitaliste. La compréhension de la fabrique des plantes globales apparaît comme une condition nécessaire pour mettre en oeuvre une répartition équitable des richesses issues de la biodiversité, dont les peuples amazoniens et la région n’ont que peu bénéficié.
Mots clés : AMAZONIE, PLANTE GLOBALE, GLOBALISATION, HISTOIRE, PERSPECTIVE
Justicia y Soberanía Alimentaria en las Américas : Desigualdades, alimentación y agricultura
Ouvrage collectif - Publié par la Secretaría de Desarrollo Institucional, El Centro de Estudios Mexicanos y Centroamericanos (CEMCA), L’École Urbaine de Lyon – Université de Lyon y la Fundación Heinrich Böll - 2020/12, 163 p. - Site de researchgate.net
Le problème de l’insécurité alimentaire sur le continent américain résulte de processus économiques, environnementaux, politiques et sociaux, tant au niveau local que global, qui tendent à fragmenter les sociétés et les territoires. L’ouvrage rend compte des échanges qui ont eu lieu lors du congrès “Justice et souveraineté alimentaire en Amérique : Inégalités, alimentation et agriculture (JySALA)”, qui s’est tenu à Mexico en octobre 2019. Ce congrès se voulait un espace de réflexion et de débat sur les transformations politiques du continent américain, le changement global et les nouvelles approches de la durabilité impliquées par les Objectifs de développement durable (ODD) des Nations Unies. Les discussions se sont articulées autour des notions de souveraineté alimentaire, d’un point de vue académique, politique et géographique, comparativement aux conséquences sociales des paradoxes des systèmes alimentaires qui, par leur processus sélectif, empêchent une grande partie de la population américaine d’accéder à une alimentation de qualité. Les textes présentés dans cet ouvrage sont le fruit des tables rondes, des conférences magistrales et des ateliers de réflexion entre les participants venus d’universités et académies du monde entier. Ils présentent les perspectives théoriques selon les caractéristiques territoriales, les problèmes générés par les systèmes alimentaires, ainsi que les processus d’amélioration de l’accès à l’agriculture et à l’alimentation. Les groupes de travail ont traité des sujets suivants : la terre, l’eau, l’agrodiversité et les techniques agricoles ; le travail et l’emploi dans le secteur agricole et l’industrie agroalimentaire ; la distribution, la commercialisation et l’accès à une alimentation de qualité ; le patrimoine alimentaire, les identités et inégalités sociales ; la santé et l’alimentation. Les discussions transversales ont abordé l’éthique, les méthodes et le financement de la recherche, les politiques publiques et les impacts socioenvironnementaux.
Mots clés : AMERIQUE, AGRICULTURE, INDUSTRIE AGROALIMENTAIRE, SOUVERAINETE ALIMENTAIRE, CULTURE TRADITIONNELLE, AGRICULTURE DURABLE, JUSTICE, COLLOQUE, PERSPECTIVE
Sustainability, n°13, 2021/11, 15 p. - Site de iris.unive.it
La prise de conscience des consommateurs vis-à-vis des enjeux sociaux et environnementaux pousse les organisations agricoles à reconnaître leur responsabilité sociale et à réduire leur impact environnemental, dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Ainsi, l’industrie du vin a vu émerger de nombreuses initiatives de développement durable, afin de répondre aux enjeux de transition qui menacent la balance économique du marché vinicole. Cette étude vise à évaluer le niveau de RSE des entreprises vinicoles dans les régions italiennes de Vénétie et Frioul-Vénétie julienne, identifier les obstacles et les facteurs de mise en oeuvre, les pratiques, les implications sur la performance, ainsi que les outils de communication. Au total, 28 entreprises vinicoles ont participé à l’étude, dont les résultats montrent un intérêt unanime pour la RSE, surtout concernant la réduction de l’impact environnemental. Le commerce équitable est considéré comme une ouverture importante au marché, sachant que les consommateurs italiens ne se sentent pas concernés par le vin durable.
Mots clés : ITALIE, DOMAINE VITICOLE, COMMERCE EQUITABLE, RSE, ENVIRONNEMENT, CONSOMMATEUR, COMMUNICATION
International Journal of Research in Agricultural Sciences, n°6, vol. 8, 2021, 16 p. - Site de researchgate.net
Le gouvernement du Ghana est préoccupé par la nécessité économique d’augmenter de 50 % la part de cacao transformé. Par le biais d’une campagne de sensibilisation organisée par le Ghana Cocoa Board (COCOBOD), le gouvernement espère faire évoluer les habitudes de consommation des Ghanéens, afin de soutenir le secteur, qui continue d’exporter massivement des fèves de cacao pour une faible valeur ajoutée. La question est de savoir si la consommation de cacao par les producteurs locaux pourra contribuer au développement de la production et de la transformation du produit. Cette étude examine la perception et les habitudes de consommation de produits à base de cacao chez les producteurs dans la région Est du Ghana. Après enquête auprès d’une vingtaine de communautés villageoises productrices, il ressort que 33 % des producteurs ghanéens consomment une fois par an de la poudre de cacao, 31% du chocolat et 15 % des produits à base de cacao. Le frein à une consommation plus soutenue reste le prix des produits par rapport aux faibles revenus des producteurs, auquel s’ajoute le manque d’éducation sur les bénéfices du cacao en terme de santé et une publicité inappropriée à cette cible. En conclusion, l’incitation au changement d’habitudes de consommation a peu d’effets sur les producteurs de cacao. L’étude recommande donc au gouvernement ghanéen de créer un environnement économique favorable pour développer le secteur privé de la production et de la transformation du cacao, tout en déployant des campagnes massives d’éducation aux bienfaits du cacao auprès des producteurs locaux. En parallèle, l’augmentation des prix aux producteurs, par le biais de programmes de soutien financier, est nécessaire pour leur assurer un niveau de vie décent et leur permettre d’augmenter leur consommation de cacao, afin de contribuer au développement du secteur.
Mots clés : GHANA, CACAO, PRODUCTEUR, CONSOMMATION, ETAT, COMMUNICATION, REVENU, AGRICULTEUR
Commercial Diplomacy to Increase Exports of Lampung Cocoa Commodities in the European Union Market
Universitas Lampung International Conference on Social Sciences - 2022/01, 9 p. - Site de atlantis-press.com
Le cacao est l’une des productions phares de la province de Lampung, en Indonésie. Celle-ci met en oeuvre des politiques commerciales accommodantes, afin d’augmenter ses exportations de produits haut de gamme vers différents pays. L’objectif indonésien est d’augmenter significativement les exportations de cacao et produits à base de cacao en provenance de Lampung, notamment vers les pays de l’Union européenne (UE) - la Suisse, l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Irlande sont des marchés potentiels. Cette étude analyse comment la diplomatie commerciale menée par Lampung au niveau local et international peut contribuer à augmenter les exportations vers l’Union européenne. Il ressort que l’approche diplomatique dans les échanges commerciaux est cruciale pour atteindre les objectifs économiques d’exportation fixés. La diplomatie locale, portée par le gouvernement de la province, concerne : la promotion par l’envoi d’échantillons de cacao à différents pays ; la participation des acteurs locaux aux salons et expositions ; l’organisation de discussions du groupe focus pour accélérer les négociations commerciales ; la mise en place d’un coaching export pour les petites et moyennes entreprises exportatrices ; et la coopération avec le ministère du Commerce de la République d’Indonésie. Au niveau international, la diplomatie touche : le développement de relations commerciales directes entre le gouvernement indonésien et l’UE par le biais de l’Accord de partenariat économique inclusif (IEU-CEPA), afin de réduire les prix à l’importation en Europe tout en augmentant la consommation de cacao transformé en Indonésie ; l’adhésion de l’Indonésie à l’Organisation internationale du cacao (OIC) afin de faciliter l’accès au lobby des pays de l’UE, notamment la réduction de la taxe d’importation à 0 % ; et la participation de l’Indonésie au salon mondial du chocolat à Paris.
Mots clés : INDONESIE, LAMPUNG, UE, CACAO, EXPORTATION
Revista de la Universidad de La Salle Revista, 2021, n°87, 31 p. - Site de ciencia.lasalle.edu.co
Resumen : “En la actualidad, una de las problemáticas que atormenta al mundo es la contaminación, de forma que es pertinente transformar las industrias de producción, incluyendo la cafetera en Colombia, aunque en el país, el café se haya convertido en un ícono internacional por su amplia producción y la característica calidad que se le atribuye. Por otra parte, la consciencia social de este sector no se remite únicamente al aporte ecológico, sino a la solidaridad con una población marginada a causa de una historia de conflicto armado que invadió de violencia todo el territorio por más de cincuenta años. Afortunadamente, desde la firma de los acuerdos de paz en La Habana, este ambiente de guerra ha disminuido en busca de una paz basada en la justicia y la reconciliación, como es el caso de la integración de desmovilizados del conflicto armado en la industria cafetera. El objetivo de este artículo es analizar el aporte y la consciencia social de la industria del café respecto a la iniciativa de paz y la disminución de la contaminación en Colombia, basados en un mensaje ético a partir del desarrollo del conflicto armado en el país, la integración en la industria cafetera de los desmovilizados y la ecoindustria cafetera en Colombia.”
Mots clés : COLOMBIE, CAFÉ, ESS, ECOLOGIE, RECONCILIATION NATIONALE, EMPLOI, ETHIQUE