Sociologie des systèmes alimentaires alternatifs : une promesse de différence
LE VELLY, Ronan - Paris : Presses des Mines (Sciences Sociales), 2017, 200 p. - Site de books.openedition.org
Les produits équitables, les produits biologiques et les produits issus des circuits courts sont à la base des circuits alimentaires alternatifs. Mais est-ce une vraie alternative aux dérives des systèmes conventionnels ? Force est de constater que ces systèmes alternatifs s’encastrent bien souvent dans des phases conventionnelles avec des intermédiaires commerciaux ou industriels qui relèvent des circuits conventionnels. À partir de nombreuses études de cas (AMAP, Artisans du Monde, Restos du cœur de l’Hérault, etc.), l’auteur cherche à identifier les failles des systèmes alimentaires alternatifs qui ne tiennent pas toujours les promesses qu’ils devraient apporter : meilleur revenu pour les producteurs, meilleure qualité des produits, meilleure protection de l’environnement.
Mots-clés : ALIMENTATION, CIRCUIT COURT, PRODUIT BIO, CIRCUIT DE DISTRIBUTION
CACAO
Cocoa farmers’ agricultural practices and livelihoods in Côte d’Ivoire
BALINEAU, Gaëlle ; BERNATH, Safia, PAHUATINI, Vaihei - AFD (Agence française de développement), 2017, 43 p. - Site de afd.fr
Dossier réalisé à la demande de l’Agence française de Développement (AFD). La production de cacao en Côte d’Ivoire a plus que doublé au cours des quatre dernières décennies, passant de 565 000 tonnes en 1984 à environ 1,5 million de tonnes ces dernières années. Cette augmentation est principalement due à l’expansion des zones de cacao promue par le gouvernement depuis les années 1970. Aujourd’hui, les 700 000 cacaoculteurs font vivre environ 5 millions de personnes. L’amélioration de leur revenu passe par une augmentation des rendements. Le défi majeur est d’augmenter les rendements sans mettre en danger l’environnement. Malheureusement, l’absence de données sur l’accès au financement, les pratiques agricoles, les maladies des plants ne permet pas de mettre en pratique des programmes efficaces pour de meilleures performances. Cependant, Barry Callebaut a mené en 2013-14 une enquête auprès de 700 producteurs qui constate ces différents problèmes : rendement faible, exploitations trop petites, insuffisance dans l’utilisation d’engrais, manque de connaissances techniques et de gestion. Malgré tout, les cacaoculteurs ne prévoient pas d’abandonner cette culture et sont désireux de recevoir des formations pour l’amélioration de la durabilité environnementale et économique du cacao.
Mots clés : COTE D’IVOIRE, CACAO, PRATIQUE AGRICOLE, PRODUCTEUR, CONDITION DE VIE
Südwind Institut, 2016, 174 p. - Site de suedwind-institut.de
Cette étude très approfondie (recherche sur la littérature, entretiens et ateliers de travail) a été commanditée par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement. Elle cherche à analyser les causes d’une filière particulièrement déséquilibrée et qui manque de durabilité, alors que le produit est très attractif. Les producteurs de cacao n’arrivent pas à sortir du cercle vicieux de la pauvreté : faible revenu, faible productivité, faibles investissements. Le prix du cacao est l’obstacle majeur : les producteurs sont écartés des mécanismes de fixation des prix ; l’absence de transparence et la volatilité des prix accentuent le problème. Même lorsque le prix augmente, les producteurs n’en voient pas la réalité. Or le cacao a un très grand impact sur l’économie nationale ou régionale des pays producteurs. Certaines politiques pourraient améliorer la situation, à condition de les combiner entre elles : fixation des prix sur le marché mondial, cadre politique et juridique stable, collecte de données fiables, aide technique aux groupements de producteurs pour améliorer la qualité, aide à la négociation avec les acheteurs, accès aux services financiers, etc. Cette étude analyse la situation de la filière et des politiques publiques mises en œuvre dans huit pays producteurs : la Côte d’Ivoire, le Ghana, l’Indonésie, l’Équateur, le Nigeria, le Cameroun, le Brésil et le Pérou.
Mots-clés : COTE D’IVOIRE, GHANA, INDONESIE, EQUATEUR, NIGERIA, CAMEROUN, BRESIL, PEROU, ALLEMAGNE, CACAO, PRODUCTEUR, MARCHE MONDIAL, REVENU, COOPERATION, DEVELOPPEMENT DURABLE
ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
Le financement des entreprises de l’Économie Sociale et Solidaire
Chambre française de l’Économie sociale et solidaire, 2017/03, 220 p. - Site de base.socioeco.org
Il est étonnant de constater que le financement des entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS) est mal connu. Les entreprises ont du mal à trouver des financements ; les financeurs ont du mal à trouver de bons projets. Or, malgré des lacunes, de nombreuses mesures favorables à ce financement existent. Une commission, créée par ESS France, vient de réaliser cette importante étude d’évaluation sur la base de laquelle elle émet un certain nombre de propositions.
Mots clés : FRANCE, ECONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE, ENTREPRISE, FINANCEMENT, EVALUATION