Depuis toujours, l’artisanat traditionnel a constitué une source de revenus pour les communautés marginalisées de nombreux pays du Sud, tout en préservant leur patrimoine culturel. Or, la capacité de subsistance de l’artisanat local s’est amoindrie au fil des ans, partout dans le monde. Le mouvement Fair Trade a été créé pour établir des réseaux d’échanges commerciaux sûrs et équitables, fondés sur la justice économique et sociale et sur le développement durable, en partenariat avec les producteurs du Sud et les consommateurs du Nord. L’interview, objet de l’étude, fournit un éclairage de l’intérieur sur l’expérience commerciale internationale d’organisations de producteurs artisanaux en provenance de cinq pays du Sud, affiliées à la WFTO. Il ressort de ces témoignages que l’artisanat traditionnel “a une âme” vivante ; les artisans insistent sur l’importance de leur culture traditionnelle et sont reconnaissants envers leur partenaires commerciaux Fair Trade pour la mise en valeur de ce patrimoine. Toutefois, les défis des pratiques de commerce équitable Fair Trade semblent inatteignables comparés au système néolibéral dominant le marché mondial. En ce sens, la compréhension de la structure des marchés montre comment différentes logiques d’échanges alternatives se sont mises en place et ont façonné les acteurs du mouvement équitable.
KARELIND, Miranda - University of Gothenburg, School of Global Studies, Bachelor thesis in Global Studie, 2021/03, 47 p. - Site de gupea.ub.gu.se