Les filières conventionnelles du commerce génèrent des coûts induits (ou externalisés) sociaux, économiques et environnementaux élevés, qui impactent lourdement les petits agriculteurs (pauvreté, absence de développement, travail des enfants, dégradation de l’environnement, etc.). Le commerce équitable est une réponse et est reconnu comme un outil de développement durable. De nombreuses études d’impact confirment, entre autres, ces quelques points : amélioration des revenus, meilleure estime de soi, impacts positifs sur l’environnement, qualité des produits, etc. Fort de ces résultats, le secteur du commerce équitable doit changer d’échelle. Plusieurs évolutions dans les pratiques se mettent en place. Mais le plus important serait d’arriver à pénétrer les politiques publiques et y inclure les principes d’équité et de justice sociale. C’est pourquoi, l’article préconise plusieurs recommandations destinées aux pouvoirs publics : renforcer les capacités des organisations paysannes et des fonds d’investissement ; améliorer la connaissance des coûts de production et des « revenus vitaux » ; soutenir les filières des produits équitables notamment par une baisse de la TVA ; sensibiliser les consommateurs ; encourager le développement des marchés publics pour ces produits.
Les Notes de Sud (COORDINATION SUD), 2017/12, n°8, 4 p. - Site de coordinationsud.org