La France est le premier pays européen pour la production agricole biologique. Si les efforts sont réels, ils demeurent toutefois insuffisants face aux enjeux de protection de la biodiversité et du climat, de souveraineté alimentaire, compte-tenu du poids de l’agriculture française dans l’Union européenne (UE). En 2021, l’agriculture biologique en France n’occupe que 10,3 % de la surface agricole utile (SAU) – bien en dessous d’autres pays de l’UE. Par ailleurs, selon l’ONG Générations Futures, la France est dans le « top 3 » des pays européens qui autorisent le plus de pesticides. Pourtant, des alternatives existent et se développent à toutes les étapes de la chaîne de valeur : de la production (la France est au premier rang mondial des surfaces de vignes cultivées en bio, avec 20 % du vignoble total en 2021) à la consommation (produits agricoles bio dans les restaurations collectives), en passant par la distribution. Pour réduire la pression croissante sur la biodiversité, les systèmes agricoles français doivent s’adapter en utilisant moins de pesticides et moins d’engrais, et se diversifier pour protéger les écosystèmes. L’agroécologie, la lutte intégrée contre les ravageurs (IPM) et une recherche accrue sur les biopesticides peuvent contribuer à ce processus, dans le cadre d’une transformation systémique agricole et alimentaire.
Heinrich-Böll-Stiftung ; Bund für Umwelt und Naturschutz, Berlin (Allemagne) - Friends of the Earth Europe ; PAN Europe, Bruxelles (Belgique), 2023, 68 p. - Site fr.boell.org