Café, thé, cacao... 3 boissons familières mais qui n’ont rien d’européennes. Elles se sont imposées pour le rituel du premier repas de la journée, progressivement des tables princières au XVIIIe siècle à tous les citoyens au XXe siècle. Pour acheminer ces denrées tropicales jusqu’au monde occidental, il a fallu organiser tout un réseau commercial et de transport maritime. L’offre a dû s’accroître, d’où la création de plantations exigeant une nombreuse main d’œuvre laborieuse et bon marché, voire d’esclaves. Puis la mécanisation nécessaire des traitements post-récoltes - surtout pour le cacao et le café – a évolué vers l’industrialisation et l’émergence de grands groupes agroindustriels. Cette étonnante histoire de nos petits déjeuners reflète l’évolution économique du monde, l’histoire de la mondialisation et des relations Nord-Sud au cours des 3 derniers siècles.
GRATALOUP, Christian – éd. Armand Colin, 2017, 256 p.