| Résumé |
La certification du cacao a été initialisée en 2012 au Cameroun, afin de promouvoir l’agroforesterie cacaoyère, en encourageant les producteurs de cacao à planter de jeunes arbres. Aujourd’hui, la certification du cacao est adoptée par quelques producteurs seulement et ne représente que 3 % de la production nationale de cacao. Cette étude comparative de la production certifiée commerce équitable (majoritairement Fairtrade) et celle non certifiée analyse les rapports coût-bénéfice pour les producteurs. Les résultats montrent qu’en dépit de coûts supplémentaires (salaires des ouvriers agricoles en plus, dépenses phytosanitaires, transport vers les coopératives) la production de cacao certifié permet des bénéfices supérieurs en valeur nette, un retour sur investissement sur une période plus courte et un ratio coût-bénéfice avantageux. Concernant les plantations certifiées, un scénario sans certification a fait l’objet d’une analyse comparative, dont les conclusions ont montré que la plantation de jeunes arbres a contribué à augmenter la rentabilité cacaoyère. Par ailleurs, la profitabilité de l’agroforesterie cacaoyère est très élevée si le producteur est certifié, grâce à la prime de production, à la formation et à l’adhésion à des coopératives permettant de résoudre collectivement les problèmes. C’est pourquoi, l’étude recommande aux producteurs de rejoindre des coopératives et de participer régulièrement aux programmes de formation, afin d’acquérir les techniques environnementales vertueuses. En ce sens, le gouvernement devrait augmenter la prime cacao ou la conditionner aux paiements des produits durables, incluant des boni pour la séquestration du dioxyde de carbone et la préservation de la biodiversité. Le corpus de certification Fairtrade devrait attirer les producteurs encore rétifs, en les convainquant de la nécessité de remplacer les vieux arbres par de nouveaux spécimens favorisant la productivité et augmentant leur revenu.
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CDTM de Paris
Centre de ressources sur le commerce équitable
