Résumé |
« Cet article argumente en faveur de l’introduction d’une notion de projet dans la recherche sur les systèmes alimentaires alternatifs. En partant d’une revue de la littérature, l’auteur montre que la référence au projet est utile pour répondre aux interrogations posées par l’utilisation du terme "alternatif" et pour conforter l’analyse des processus d’hybridation et de conventionnalisation. Il avance que les systèmes alimentaires alternatifs sont caractérisés par une "promesse de différence" située dans les projets des acteurs qui les promeuvent. Pour préciser cette notion de projet, l’auteur s’appuie sur des travaux de sociologie française portant sur la constitution de "l’action organisée". Il avance que la prise en compte du projet revient à reconnaître la capacité des êtres humains à imaginer et construire de nouveaux collectifs, tels que ceux qui sont étudiés par la recherche sur les systèmes alimentaires alternatifs. Il souligne également que le projet ne doit pas être envisagé comme un déterminant clair de l’action mais comme un repère flou, impliquant des arbitrages et des négociations pour la définition des règles venant le mettre en œuvre. »
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