| Résumé |
L’Union des Comores est le principal producteur d’huiles essentielles d’ylang ylang (HEY) au monde, mais l’organisation de cette chaîne de valeur indispensable à la parfumerie est peu connue. Quatre types d’acteurs sont mobilisés avant l’exportation : producteurs d’ylanguiers, cueilleuses de fleurs, distillateurs et techniciens de distillation qui sont dans une relation captive. Après un boom spéculatif en 2017-2018, la demande internationale des HEY s’est effondrée, modifiant la répartition de la valeur du produit aux dépens des acteurs les plus captifs. En reportant le choc de cette crise sur les autres acteurs, seule la distillation est restée rentable. Au cours de la dernière décennie, des innovations techniques ont permis de renforcer cette rentabilité, en réduisant la consommation énergétique et l’impact environnemental. Cet article s’appuie sur une documentation couvrant la période 2013 à 2022 et sur quatre études de terrain effectuées sur les trois îles de l’Union des Comores entre 2019 et 2022, dont la plus significative est « l’étude de la filière HEY de l’île d’Anjouan ». Elle vise à donner une appréciation quantitative et qualitative de la construction et du partage de la valeur ajoutée des HEY entre les différents acteurs de la filière, et à évaluer les conséquences des variations périodiques du prix sur cette répartition. Elle identifie également des pistes stratégiques pour faire face à ces variations et garantir une résilience de la filière.
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CDTM de Paris
Centre de ressources sur le commerce équitable
