| Résumé |
Ce travail de recherche s’intéresse aux impacts de l’épidémie de Covid-19 sur les ouvrières de l’industrie du prêt-à-porter au Bangladesh. L’industrie du vêtement est le secteur le plus important de l’économie bangladaise, avec 85 % des exportations totales et environ 20 % du PIB. Elle emploie directement près de 4 millions de travailleurs et procure plus de 12 millions d’emplois indirects. Les études académiques montrent que les travailleuses de l’industrie du prêt-à-porter sont particulièrement vulnérables à toutes formes d’exploitation (elles n’ont pas d’autre opportunité d’emploi, elles sont jeunes, peu éduquées, viennent de milieux ruraux et leurs droits sont peu défendus). Les premiers rapports des ONG concernant les impacts de l’épidémie de Covid-19 sur l’industrie du prêt-à-porter bangladaise font état de l’annulation de nombreuses commandes, du refus de paiement des commandes en cours, puis de l’exigence de rabais sur les prix lors de la reprise d’activité. Ces annulations, dues majoritairement aux grossistes britanniques, ont entraîné des fermetures d’usines et des pertes d’emplois massives, plongeant environ 2, 8 millions de travailleurs en situation de pauvreté, voire de famine. Des rapports plus récents montrent que la crise de Covid-19 continue d’avoir des impacts négatifs dans le temps, en particulier sur les travailleuses des usines textiles. Il convient donc d’attribuer une dimension de genre à la problématique et d’explorer les raisons pour lesquelles la crise de Covid-19 a autant impacté les femmes dans l’industrie textile. En conclusion, l’étude émet des recommandations pour initier des changements afin de prévenir la discrimination de genre et d’y remédier.
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CDTM de Paris
Centre de ressources sur le commerce équitable
The impact of Covid-19 on women workers in the Bangladesh garment industry