La plupart du thé est produit dans de grandes exploitations employant des centaines, voire des milliers, de travailleurs en Afrique de l’Est et en Asie du Sud-Est. Mais il existe également un certain nombre de petits producteurs de thé organisés par le biais de coopératives et d’associations qui vendent leurs feuilles vertes fraîchement cueillies à des plantations ou à des usines de thé pour les transformer en thé noir. Fairtrade travaille dans le secteur du thé depuis plus de deux décennies. Le tout premier thé certifié Fairtrade a été lancé au Royaume-Uni en 1994. Aujourd’hui, plus de 390 000 agriculteurs et travailleurs répartis dans onze pays participent à la production de thé Fairtrade. Avec 45 %, ils représentent le plus grand nombre de travailleurs dans le système Fairtrade. Les standards Fairtrade pour le thé incluent des prix minimum spécifiques à l’origine qui agissent comme un filet de sécurité pour protéger les producteurs contre un marché imprévisible, ainsi que le paiement d’une prime supplémentaire de 0,50 USD par kilogramme de thé noir, que les producteurs peuvent investir dans des projets de leur choix. Dans le cas des thés instantanés, Fairtrade applique un mécanisme de prime différent (10 % du prix commercial est ajouté), afin d’attirer de nouvelles marques et d’accroître l’accès au marché de ces thés. La baisse globale continue des ventes de thé noir -en particulier sur les marchés du thé traditionnel comme le Royaume-Uni- s’est traduite par une diminution des volumes de vente de thé Fairtrade, les producteurs ne pouvant vendre qu’une petite fraction de leur récolte aux conditions Fairtrade. La baisse des ventes Fairtrade de 2016 à 2017 reflète également la décision du détaillant britannique Sainsbury’s d’utiliser son thé sous sa propre marque. Néanmoins, en 2017, les ventes de thé Fairtrade ont généré près de 5,3 millions d’euros de primes pour les agriculteurs et les travailleurs.
Fairtrade International, 2019, 17 p. - Site de files.fairtrade.net