| Résumé |
À la lumière de la littérature existante, il s’avère que la consommation de produits issus du commerce équitable reste faible malgré la volonté affichée des consommateurs de payer le prix juste aux producteurs. Cette étude vise à répondre à la question par une enquête interactive réalisée en Suisse pour le chocolat équitable. Premièrement, l’étude montre que les personnes interrogées sont prêtes à payer une prime pour le chocolat équitable, malgré la faible demande mondiale. Deuxièmement, le travail de recherche explore plusieurs hypothèses concernant les raisons de cette faible demande : manque d’efficacité, manque de pertinence et d’attention, manque d’information, manque de confiance. Les résultats de l’enquête interactive montrent que le manque de pertinence et d’attention seraient les principales causes. Ni le manque d’efficacité des labels dans l’attribution des bénéfices aux producteurs, ni le manque d’information sur les labels et les conditions de production, ni le manque de confiance dans les labels ne ressortent de l’enquête. Toutefois, l’étude n’exclut aucun autre canal motivant la décision d’achat de produits équitables et suggère quelques pistes d’action pour favoriser la consommation de ces produits : par exemple, l’emballage joue un rôle primordial et les consommateurs accordent beaucoup de poids aux attributs supposés du commerce équitable, notamment aux standards de production. Par ailleurs, des études antérieures montrent qu’un trop-plein d’informations tue l’information et que le meilleur label, du point de vue de l’attention, est en fait une combinaison de labels. Cela signifie qu’un emballage soigné, comportant peu d’informations mais affichant un label Fairtrade couplé à d’autres caractéristiques éthiques et équitables est une bonne combinaison. En outre, la décision d’achat du consommateur pourrait être simplifiée si les distributeurs n’offraient que des produits aux normes excellentes, regroupés sur des présentoirs clairement identifiés. Enfin, les législations nationales renforçant les approvisionnements écologiquement et socialement durables de produits domestiques pourraient renforcer la législation européenne, qui oblige déjà les entreprises à prouver que les produits qu’elles vendent ne contribuent pas à la déforestation ni à la violation des droits humains.
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CDTM de Paris
Centre de ressources sur le commerce équitable
