| Résumé |
Trop souvent, les multinationales, les gouvernements et même les consommateurs prétendent “raconter l’histoire” alors qu’ils ne sont pas parties prenantes. Ce travail de recherche revient sur l’influence inopportune de ces tierces parties sur les opportunités économiques et politiques de ceux dont les moyens de subsistance sont en jeu. C’est le cas des petits producteurs de café, qui sont les plus malmenés dans notre histoire collective. Les publicitaires ne manquent pas de créativité pour raconter les histoires de vie des producteurs, en mettant en scène des représentations censées émouvoir les consommateurs (mains sales, visages dissimulés derrière des sombreros, représentation misérabiliste du commerce équitable, imaginaire lié aux peuples autochtones). Ce mémoire vise à présenter des stratégies économiques innovantes qui, non seulement servent les intérêts des producteurs de café, mais aussi créent des opportunités économiques et politiques pour leur développement. Les petits producteurs de café mexicains, membres de la coopérative Yomol A’tel dans le Chiapas, vendent leurs grains de café à une organisation qui se veut la plus éthique possible et qui raconte la véritable histoire de ses membres. Sans occulter les conséquences du Covid-19, les influences du marché international et les dangers du changement climatique, le document s’intéresse à l’avenir des petits producteurs de café dans une organisation qui priorise la contre-narration et met en œuvre des modèles d’économie alternative. Le travail de recherche s’est appuyé sur les témoignages des producteurs de café dans la région de Chilón et se termine par des recommandations concernant les programmes de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) de la chaîne caféière.
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CDTM de Paris
Centre de ressources sur le commerce équitable
