Le coût du R.E.S.P.E.C.T. selon Zara : Comment l’enseigne a choisi le profit au salaire vital des ouvrier.e.s

Titre Le coût du R.E.S.P.E.C.T. selon Zara : Comment l’enseigne a choisi le profit au salaire vital des ouvrier.e.s
Lien hypertexte Site de ethique-sur-etiquette.org
Auteur Collectif Éthique sur l'Étiquette ; Public Eye ; BASIC
Date 2019/11
Pagination ou Durée d'écoute 157 p.
Notes BASIC (Bureau d'analyse sociétale pour une information citoyenne)
Résumé La marque Zara de l'entreprise espagnole Inditex a pour but de maximiser les profits et d'ignorer la question du salaire vital des travailleur.e.s sur l'ensemble de ses chaînes d'approvisionnement. Les profits d'Inditex sont colossaux et son patron possède la 6e fortune de la planète. Le succès de Zara repose sur un renouvellement permanent des collections, sur la création rapide de modèles inspirés de la haute couture, sur des prix bas pour les consommateurs, sur une production des modèles en série limitée, ce qui évite les stocks et les invendus, et sur un excellent fonctionnement intégré. 75 % des articles des magasins sont changés chaque mois et Zara met en vente 65 000 nouveaux produits par an. Même si Zara dit qu'elle fabrique 50 % de ses produits en Europe (Espagne et Portugal), en réalité il ne s'agit que de 15 % des produits ; le reste provient de Turquie, du Maroc, d'Inde, du Bangladesh, du Pakistan... Malgré l'engagement « Pratiques d'Achat Responsable » pris par la marque pour certifier que les sous-traitants paient un salaire décent à leurs salarié.e.s, la main d'oeuvre, à chaque étape de la chaîne, est largement sous-payée. C'est tout un système dévastateur pour les salarié.e.s et l'environnement. L'étude montre la composition du prix d'un sweatshirt - depuis la culture du coton en Inde jusqu'au consommateur final en France - et comment, à chaque étape, Zara capte un bénéfice. Pour cet article vendu 26,70 €, il faudrait dégager 3,62 € pour que les travailleur.se.s de la chaîne de fabrication puissent vivre décemment, alors que les ouvrier.e.s qui fabriquent ce sweat en Tunisie reçoivent un salaire 3 fois inférieur au salaire vital. Ce modèle économique qui repose sur la recherche du moindre coût doit évoluer : les multinationales de l'habillement ne peuvent se soustraire aux droits internationaux sur leur devoir de vigilance et leur responsabilité sociétale. Et les gouvernements devraient y veiller.

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