Les modèles socio-économiques associatifs : Revue de littérature

Titre Les modèles socio-économiques associatifs : Revue de littérature
Lien hypertexte Site de injep.fr
Auteur BUCOLO, Elisabetta ; EYNAUD Philippe ; GARDIN, Laurent
Date 2019/10
Pagination ou Durée d'écoute 112 p.
Notes INJEP (Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire), Notes & rapports/Revue de littérature
Résumé « Les modèles socio-économiques des associations font l’objet de débats importants en raison de la crise économique, du recul de l’État providence et de l’extension du libéralisme. Comme nous le verrons dans la première partie consacrée au panorama de ces modèles, les controverses se limitent généralement à une approche duale État-marché qui ne prend pas en compte l’originalité du fait associatif. L’économie des associations est en premier lieu approchée à partir de l’analyse de leur mobilisation de financements privés et publics. Les typologies de ressources monétaires sont établies en dégageant différents modèles économiques. Dans le même temps, on cherche à mieux cerner la richesse peu évaluée que représente le bénévolat dans les budgets associatifs en tentant de le valoriser monétairement. Les modèles socio-économiques associatifs ont connu une forte évolution au cours des trente dernières années, due à la conjonction de deux phénomènes se renforçant mutuellement. Le premier est lié à la montée en puissance du modèle entrepreneurial dans le champ économique et à la diffusion de sa légitimité – en dehors de celui-ci –dans le champ social. Le deuxième est lié à l’endettement croissant des États et à leurs difficultés à maintenir les prestations associées à l’État providence. L’émergence de l’entrepreneuriat social est une bon ne illustration de cette évolution. Ce concept, né à la fin du XXe siècle, augure en ce sens d’une capacité des méthodes managériales à s’ouvrir aux questions non économiques. Il favorise une professionnalisation du social à l’aune des recettes gestionnaires issues des entreprises. a marchandisation croissante du modèle associatif questionne certains acteurs associatifs qui ne se reconnaissent pas dans ces évolutions. Ainsi, ils mobilisent d’autres paradigmes d’action articulés aux mouvements sociaux, qui s’inscrivent dans certaines pratiques associatives traditionnelles, dans le sillage de l’économie solidaire (les régies de quartier, le commerce équitable, les circuits courts, etc.), ou qui inventent d’autres modèles comme ceux des communs. La démultiplication de ces acteurs montre la vitalité du milieu associatif qui se déploie notamment dans les territoires. La dimension locale des initiatives constitue l’ancrage indispensable pour répondre de manière pertinente aux nouveaux besoins tout en proposant des alternatives viables. Cependant, le risque est parfois de générer des formes de repli, sans envisager de visée de transformation de plus grande envergure. Or, l’articulation des différents échelons territoriaux est indispensable pour la co-construction des politiques publiques. Celle-ci s’avère d’autant plus incontournable aujourd’hui que le modèle de marchandisation du social tend à invisibiliser ces initiatives citoyennes en les disqualifiant. »

Mots-clés thématiques

Mots-clés géo

Type de document