Coffee Barometer 2018

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Les profits de la filière du café sont réalisés dans les pays industrialisés, au détriment des problèmes environnementaux et sociaux des pays producteurs de café. Les torréfacteurs, les détaillants et les commerçants conservent un niveau élevé d’opacité leur permettant de capter la plupart des gains. Contrastant avec les marges très faibles des caféiculteurs, les multinationales de l’alimentation et les fonds d’investissement américains et européens espèrent tirer parti de la croissance de la demande au cours de la prochaine décennie. Des milliards sont dépensés dans d’innombrables acquisitions et fusions, positionnant des marques de café célèbres sur de nouveaux marchés. À mesure que l’industrie mondiale du café se consolide, elle réduit les coûts pour optimiser les bénéfices, ce qui crée une pression supplémentaire sur les producteurs. Une grande variété de problèmes complexes et systémiques - environnementaux, sociaux et économiques - compromet l’avenir de la production de café. La volatilité des prix, le changement climatique et les épidémies récurrentes de parasites et de maladies menacent un approvisionnement mondial dont la demande augmente, surtout pour des cafés de qualité. Transformer le café en un secteur durable et relever les défis complexes auxquels sont confrontés les producteurs suppose que les entreprises soient capables d’aller au-delà de la rentabilité immédiate, acceptent d’intégrer les coûts sociaux et environnementaux de la production et investissent auprès des producteurs.

HIVOS (Organisation hollandaise humaniste), 2018, 36 p. - Site de hivos.org

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