Travaux universitaires - Octobre 2022

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Gestion de los procedimientos para obtener certificacion “Fairtrade” en la asociacion de produc-tores agricolas “Buscando Futuro” y la asociacion de desarrollo agropecuario “La Esmeralda” – (Gestion des procédures en vue de l’obtention de la certification Fairtrade par l’association de producteurs agricoles “Buscando Futuro” et l’association de développement agricole “La Esmeralda”)

Universidad Tecnica de Babahoyo (Ecuador), Facultad de Administracion, Finanzas e Informatica, 2022, 43 p. - Site de dspace.utb.edu.ec

L’objectif de cette étude est d’analyser les normes et procédures en vue de l’obtention de la certifi-cation Fairtrade par les associations de production agricole “Buscando Futuro” et “La Esmeralda” dans le canton de Montalvo (Équateur). La principale recommandation en amont de toute décision est d’étudier la plue-value de la certification Fairtrade dans l’optique des bénéfices potentiels, nota-mment l’augmentation significative des ventes et l’amélioration des revenus des membres de l’association, dans le respect de la qualité, de la productivité, du système financier et de l’environnement. Il est important que les associations aient une connaissance approfondie des bénéfices potentiels de la certification Fairtrade, mais aussi de la gestion administrative et de la planification des actions environnementales requises, afin d’améliorer leur processus de production et de commercialisation de produits éthiques et équitables, pour garantir la durabilité de leurs activités tant vis-à-vis des petits producteurs-membres que des consommateurs. Des techniques de gestion basées sur le contrôle Fairtrade doivent permettre une amélioration continue de la gestion, grâce aux acquis de l’expérience financière, humaine et opérationnelle, qui s’appuient également sur la coopération de l’État. Si les associations s’engagent dans une démarche de certification Fairtrade, l’étude recommande un rapprochement avec des organismes de régulation spécialisés, tels que la CLAC (Coordinadora Latinoamericana y del Caribe de Pequeños Productores yTrabajadores de Comercio Justo).

Mots clés : ÉQUATEUR, CERTIFICATION, ORGANISATION DE COMMERCE ÉQUITABLE, CLAC


La construction d’un modèle alternatif de commerce équitable impulsée par les producteurs des pays du Sud : Quelles logiques et quel travail institutionnels à l’œuvre ?

GAUTREY, Garance – Thèse de docteur en sciences de gestion, Université d’Aix-Marseille, Faculté d’Économie et de Gestion (FEG), École Doctorale de Sciences Économiques et de Gestion, Laboratoire d’Économie et de Sociologie du Travail-CNRS (UMR 7317), 2018, 350 p. - Site de theses.fr

Résumé de l’auteur : « Notre thèse appréhende la manière dont les producteurs du Sud s’approprient le commerce équitable et parviennent à en proposer un nouveau modèle. Elle est une étude de cas : celle d’un label créé au début des années 2000 à l’initiative d’un réseau d’organisations de producteurs latino-américaines du commerce équitable. Mobilisant les cadres d’analyse des logiques et du travail institutionnel, nos résultats montrent qu’une logique sociopolitique est appelée en premier lieu par les producteurs, visant le développement économique au Sud, l’établissement de relations commerciales avant tout locales et fondées sur la confiance, et la possibilité pour les producteurs d’imposer leurs critères de qualité. Celle-ci se heurte très vite à une logique marchande. Liée au re-cours au label SPP, cette logique implique standardisation, anonymisation des relations commerciales, et octroie aux acheteurs le pouvoir d’influer sur le contenu des standards. Tout l’enjeu est alors de parvenir à créer un nouveau modèle fondé sur le compromis entre ces logiques. Le travail des acteurs prend alors forme, dans une première période, dans la création d’une multitude de dispositions réglementaires, et dans un second temps, dans des pratiques cognitives et normatives visant à justifier et à promouvoir l’initiative. Des pratiques de résistances sont également observées. Notre thèse contribue à enrichir la théorie néo-institutionnaliste en montrant principalement que la création institutionnelle s’émancipe difficilement des logiques institutionnelles dominantes ; dans notre cas, celle du marché. »

Mots clés : AMÉRIQUE LATINE, ORGANISATION DE COMMERCE ÉQUITABLE, SPP, PRODUCTEUR, LABEL, INSTITUTIONNALISATION


Carbon footprint of Brazilian cocoa produced in Pará state – (L’empreinte carbone de la production de cacao brésilien dans l’État de Pará)

Brazilian Journal of Food Technology, 2022, 14 p. - Site repositorio.ital.sp.gov.br

L’État du Pará au Brésil est le plus gros producteur de cacao. Afin de dresser un panorama complet de l’empreinte carbone de la production de cacao (cultures conventionnelles et bio dans les régions brésiliennes de Trans-Amazon et Xingu), la méthodologie du Protocole Greenhouse Gas (GHG) a été utilisée pour calculer les émissions de gaz à effet de serre, avec un focus particulier sur l’impact au niveau du changement climatique. La récolte, la fermentation et les étapes de séchage ont fait l’objet d’analyses basées sur une collecte de données dans neuf fermes (trois de chaque type : conventionnel, bio, bio/équitable). Dans toutes les fermes, le fruit est récolté manuellement et les cabosses sont laissées sur la plantation pour une fertilisation naturelle sans compost. L’étude montre qu’une faible quantité d’intrants, tels que des herbicides, des insecticides et des engrais sont utilisés, uniquement pour la production conventionnelle de cacao. En éliminant l’utilisation de nitrates et en mettant en place une méthode efficace de compostage sans émission de méthane dans l’atmosphère, l’empreinte carbone sera portée à 2,01 kg CO2/kg de cacao, soit une réduction totale de 81 %.

Mots clés : BRÉSIL, EMPREINTE CARBONE, CACAO, PRODUCTION


Articuler les justices numérique et environnementale : un dialogue Nord-Sud

CETRI (Centre Tricontinental), Just Net Coalition, APC (Association for Progressive Communication), 2022/09, 53 p. - Site de cetri.be

Les technologies numériques ont un impact indéniable sur l’environnement car le pillage des ressources naturelles pour les produire, l’énergie pour les faire fonctionner et les déchets électroniques constituent un problème croissant pour la planète. L’humanité est confrontée à un processus de numérisation à la fois insoutenable sur le plan environnemental et inégalitaire sur le plan social. En effet, les populations qui bénéficient le moins des technologies numériques sont aussi celles qui supportent les coûts environnementaux les plus lourds. Pourtant, il n’existe aucun débat convergent sur la justice numérique et la justice environnementale, l’une ne tenant pas compte des limites de l’autre. L’objectif de cette rencontre virtuelle, qui s’est tenue les 25 et 29 octobre 2021 entre les activistes et experts des mouvements pour la justice environnementale, sociale et numérique Nord-Sud, est de partager les connaissances et les expériences sur les questions abordées en sessions, mais aussi de créer des liens entre les organisations, les mouvements et les régions, pour élaborer un plaidoyer commun et impulser des mobilisations politiques. Ce document présente le compte-rendu des quatre sessions thématiques : 1. Le bilan environnemental des technologies numériques ? 2. À quoi pourrait ressembler une numérisation juste et durable ? 3. À quoi pourrait ressembler une numérisation juste et durable ? 4. Implications politiques pour les agendas de la justice numérique, sociale et environnementale.

Mots clés : ENVIRONNEMENT, TECHNOLOGIE NUMÉRIQUE, JUSTICE, RÉMUNÉRATION JUSTE, INDUSTRIE EXTRACTIVE


Living wage for the tea Estate workers in Sri Lanka - (Salaire vital pour les ouvrier du thé à Sri Lanka)

VIJESANDIRAN, S. Professor ; Department of Economics and Statistics University of Peradeniya, Institute of Social Development, 2022/09, 33 p. - Site de isdkandry.org

Cette étude vise à estimer le niveau de salaire vital des ouvriers du thé sri-lankais payés par l’État. Elle prend comme base de référence une famille de 4 personnes, dont 1,54 personnes travaillent à temps plein pour la cueillette du thé. Les frais de nourriture, de logement et autres coûts non alimentaires sont considérés comme les principales dépenses du foyer, qui s’élèvent en moyenne à 230 US$ par mois (en septembre 2022). Le salaire moyen d’un cueilleur de thé devrait donc s’élever à environ 6 US$ par jour, sur la base de 25 jours ouvrés en moyenne par mois. Depuis 1992, le taux horaire journalier des ouvriers du thé est fixé tous les deux ans par une convention collective signée par les différents partenaires et entérinée par le Wage Board of Sri Lanka sous contrôle du gouvernement. Or le salaire mensuel s’élève actuellement à 66,65 US$, ce qui est très en-dessous du salaire vital d’environ 150 US$. Les performances économiques du secteur du thé structurent les niveaux de salaires du pays mais restent dépendantes de la cotation du thé en bourse. Avec la hausse continue du cours du thé, les producteurs espèrent une hausse moyenne des prix qui pourra être ré-percutée tout au long de la chaîne de valeur. Malgré les efforts de l’État au cours des dix dernières années, l’étude montre que les ouvriers du thé vivent toujours dans des conditions de pauvreté socioéconomique extrême. Il est donc urgent de revoir la réglementation, afin de rattraper le niveau national des salaires et d’assurer un niveau de vie décent aux ouvriers du thé. Cet objectif passe par une action coordonnée des syndicats agricoles, des entreprises agroindustrielles et des politiques gouvernementales, afin de garantir une viabilité économique de ce secteur d’activité et de répondre aux aspirations légitimes des ouvriers du thé et de leur communauté.

Mots clés : SRI LANKA, THÉ, SALAIRE VITAL


From the Tree to the Stone : Transformations in Palestine ’So Live Oil Production, Between Traditions and International Standards - (De l’arbre à la pierre : Mutations dans la production d’huile d’olive palestinienne, entre traditions et normes internationales)

SALIM, Nour Walid, Université de Genève (Switzerland), Department of Sociology, Master thesis for the degree of Master of Standardization, Social Regulation and Sustainable Development, 2022/09, 58 p. – Site de archive-ouverte.unige.ch

Depuis des siècles, l’olivier est un symbole de prospérité pour les populations des territoires palestiniens occupés. À la fin du siècle dernier, la production d’huile d’olive s’est modernisée, abandonnant l’héritage ancestral de la pression artisanale. Plus récemment, de nombreux producteurs palestiniens se sont mis à produire leur propre huile d’olive selon les normes et certifications internationales. Ce mémoire part du postulat que la tendance croissante des producteurs palestiniens à s’engager dans les processus de standardisation internationale, pour accéder au marché mondial plutôt que de rester sur le marché local, est due principalement aux impacts de l’occupation israélienne des territoires et des marchés palestiniens. Cette transformation a non seulement des conséquences sur le processus et la qualité de la production d’huile d’olive, mais aussi sur les pratiques socio-économiques et les relations interpersonnelles de la population palestinienne. Le travail de recherche s’est appuyé sur des entretiens avec des agriculteurs palestiniens, des coopératives agricoles et des représentants d’institutions gouvernementales et non gouvernementales. Les motivations, circonstances et impacts de cette évolution n’ayant pas fait l’objet d’études spécifiques dans le contexte palestinien, cette thèse vise à apporter un éclairage sur ce sujet peu traité.

Mots clés : PALESTINE, ISRAËL, HUILE D’OLIVE, EXPORTATION, NORME, ORGANISATION DE COMMERCE ÉQUITABLE, PARC


Coffee prices and sustainability – (Prix du café et développement durable)

IISD (International Institute for Sustainable Development), 2022/09, 34 p. - Site de iisd.org

Il est vital d’encourager la transparence des prix concernant les transactions de café. Les torréfacteurs et acteurs intermédiaires doivent pouvoir demander (ou investir dans) des mécanismes de traçabilité de l’origine du café, afin d’établir le juste prix payé aux producteurs. Cette transparence a pour objectif d’aider les torréfacteurs à comprendre à quoi servent les primes et si les producteurs les perçoivent bien. Les grilles tarifaires, comme celle de Fairtrade, contribuent à cette transparence, en établissant des comparaisons entre les prix minima du café conventionnel, bio et équitable, auxquels s’ajoute la prime Fairtrade. Les pouvoirs publics peuvent également mettre en œuvre des mécanismes d’analyse des coûts de production, qui permettent aux torréfacteurs et intermédiaires de fixer les prix hors coût de transport, afin de garantir une rentabilité minimum à leurs partenaires producteurs et assurer une viabilité économique à long terme. La mise en œuvre de systèmes de production durables de café nécessite la coordination transparente de tous les acteurs de la chaîne de valeur, afin de préparer les conditions de pratiques durables par les producteurs et les conditions de leur juste rémunération. D’autres critères de viabilité et de durabilité de la filière entrent en jeu, tels que les processus de production, la dynamique de la chaîne de valeur, la demande du marché et un environnement institutionnel favorable.

Mots clés : CAFÉ, PRIX, PRODUIT ÉQUITABLE, PRODUCTEUR, COMMERCE INTER-NATIONAL, ÉTAT, PERSPECTIVE


Determinants of Smallholder Farmers’ Participation in Certified Coffee Value Chain : Evidence from Members of Coffee Cooperatives in Dale District, Sidamo, Southern Ethiopia – (Déterminants de la participation des petits producteurs dans la chaîne de valeur du café certifié : Exemple des membres des coopératives caféicoles dans le district de Dale, Sidamo, Sud de l’Éthiopie)

International Journal of African and Asian Studies, 2017, 9 p. - Site de cloudfront.net

L’objectif de cette étude est d’identifier les déterminants du niveau de participation des petits producteurs éthiopiens à la chaîne de valeur du café certifié. Le travail d’enquête a porté sur un échantillon représentatif de 155 petits caféiculteurs. Les résultats de l’étude montrent que le niveau de participation des petits producteurs (mesuré par la quantité fournie de café certifié) est influencé positivement par le sexe du chef de famille (avantage aux hommes), la proportion de terre allouée à la production de café, la confiance dans la gestion de la coopérative, la production annuelle de café et les revenus générés, alors que l’âge, le niveau d’éducation et la distance par rapport aux marchés du café sont des facteurs négatifs. En outre, le recours au crédit et la perception par les petits caféiculteurs des bénéfices potentiels de la participation à la chaîne de valeur de café certifié n’ont pas d’effet significatif. L’entretien des infrastructures publiques, la mise en place de systèmes de gestion transparente des coopératives et des pratiques agronomiques d’amélioration de la qualité du café ont une incidence positive sur la fourniture de café certifié au niveau national.

Mots clés : ÉTHIOPIE, CAFÉ, PRODUCTEUR, CHAÎNE DE VALEUR, COOPÉRATIVE