La face cachée de nos consommations : Quelles surfaces agricoles et forestières importées ?

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Cette étude de Solagro dénonce les conséquences planétaires de la surconsommation de produits issus de l’agriculture, de la forêt ou des océans, en exprimant les échanges commerciaux en surfaces, au lieu des euros et volumes. L’importance des surfaces importées, ou "empreinte surfacique", permet d’apprécier les pratiques de consommation et met en lumière la complexité des chaînes logistiques émettrices de gaz à effet de serre, les enjeux de la déforestation ou l’utilisation d’intrants. Sur le plan social et environnemental, les inégalités très fortes entre les pays du Nord et ceux du Sud se retrouvent au niveau de leurs empreintes écologiques, avec un rapport de 10 à 1. Il ne s’agit pas d’arrêter toute consommation de produits d’importation, ce qui serait catastrophique pour de nombreux pays du Sud, mais d’opérer des choix de consommation responsable en ayant conscience des conditions environnementales et sociales de production et commercialisation. La France, largement exportatrice de produits alimentaires, importe en masse des fruits et légumes, du café, du cacao, du soja, de la viande et des produits de la pêche. Elle est aussi importatrice nette en produits non alimentaires comme le bois, le caoutchouc, l’huile de palme et de soja. Or il semble inconséquent d’adopter pour notre agriculture nationale les pratiques agroécologiques les plus vertueuses, tout en continuant à importer une part importante de notre consommation alimentaire et non alimentaire. Cette étude estime la part importée de cette empreinte à 38 %, soit plus du tiers des surfaces dédiées à notre alimentation.

SOLAGRO, 2022, 65 p. - Site de solagro.org

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