Rapports et études - Novembre 2019

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Position du mouvement du commerce équitable pour la COP25 : il n’y a pas de résilience climatique sans justice économique

Commerce Équitable France, 2019/11, 3 p. - Site de commercequitable.org

A la veille de la COP25, le mouvement mondial du commerce équitable propose des solutions pour répondre aux défis actuels économiques et écologiques. Les petits producteurs agricoles doivent être au cœur des négociations. Ce sont eux qui fournissent 80 % de la nourriture consommée sur la planète, particulièrement dans les pays en développement. Et ce sont eux qui souffrent le plus des changements climatiques. Sans adaptation, la croissance des rendements de l’agriculture mondiale pourrait diminuer de 30 % d’ici à 2050, ce qui affecterait plus de 500 millions de petites exploitations de par le monde. Le mouvement mondial du commerce équitable appelle à des transformations profondes de l’économie : mettre fin aux pratiques déloyales des entreprises et aux inégalités dans les chaînes de valeur, mettre en place des modes de production et de consommation durables. Tous les acteurs sont concernés. Les consommateurs à eux seuls ne peuvent changer l’économie. Les gouvernements nationaux et, de manière plus déterminante, les entreprises à travers le monde doivent collaborer pour construire une économie durable et inclusive. Pour répondre à la crise écologique, il faut assurer une justice économique.

Mots clés : COP25, CHANGEMENT CLIMATIQUE, POLITIQUE


Baromètre Max Havelaar de la transition alimentaire : Note de synthèse

Max Havelaar France, 2019/11, 8 p. - Site de maxhavelaarfrance.org

Ce baromètre, réalisé auprès d’un échantillon de 2 066 personnes, avait pour objectif de comprendre et d’analyser l’évolution de la perception et de la consommation des produits responsables auprès des Français. Il en ressort que les préoccupations des acheteurs vers le bio, les produits responsables, le local, la restriction des emballages et du gaspillage sont sans précédent. Les produits locaux sont les plus plébiscités. Les deux tiers des Français consomment ces produits au moins une fois par semaine. Il faut aussi remarquer que le soutien aux agriculteurs est une préoccupation qui devance désormais la santé. Les entreprises de l’agroalimentaire devraient prendre en compte le prix payé aux producteurs. Toutes les catégories sociales se sentent concernées mais le prix reste le frein à tout ce mouvement, ainsi que la méfiance quant au respect des engagements affichés. Cette transition alimentaire est possible à condition d’une implication collective. 86 % des Français pensent qu’il est possible de concilier le respect des agriculteurs et un modèle économique rentable.

Mots clés : FRANCE, MAX HAVELAAR, ENQUETE, PRODUIT RESPONSABLE, CONSOMMATEUR, PRIX, INFORMATION, EDUCATION AU COMMERCE EQUITABLE


Consommer responsable ? L’alimentation

Éditions Canopé, 2018, 213 p. - Site de reseau-canope.fr

Ce manuel est destiné à accompagner les séances d’éducation dans les collèges et les lycées sur la compréhension de la consommation alimentaire. A partir du thème du petit déjeuner, il s’agit de faire comprendre aux jeunes d’où viennent les aliments qui le composent (lait, cacao, fruits) et comment ils arrivent sur leurs tables. A partir de ces cas concrets, de nombreuses thématiques peuvent être abordées : mondialisation, modèle libéral, rôle prédominant des intermédiaires, changement climatique, accès aux terres, utilisation des terres arables. Comment l’agriculture et les systèmes de production sont impactés par tous ces thèmes ? On peut également examiner des modèles commerciaux alternatifs. Les méthodes pédagogiques présentées se basent sur des activités interdisciplinaires ; les actions proposées sont très détaillées et peuvent être complétées par des fiches sur internet.

Mots-clés : ENSEIGNEMENT, JEUNE, METHODOLOGIE, ALIMENTATION


C’est qui le patron ?! Une histoire qui pourrait révolutionner notre façon de consommer

Collectif d’auteurs, Éditions Marabout (Hachette), 2019, 191 p.

En 2016, la crise du lait fait des ravages parmi les producteurs. L’opinion publique s’émeut des revenus de misère que touchent les producteurs et s’indigne de ce modèle commercial dominé par la grande distribution et fondé sur des prix toujours plus bas. Un petit groupe d’hommes d’expériences professionnelles diverses (dont des agriculteurs, un transformateur, un salarié de Carrefour) pense qu’il faudrait partir des souhaits des consommateurs, tant sur la qualité des produits que sur l’estimation d’un prix correct pour les producteurs. Ainsi est né C’est qui le patron ?! En août 2016, les initiateurs du projet mettent en ligne un questionnaire sous forme de QCM avec 7 questions simples (alimentation des vaches, origine des fourrages, emballage et prix) pour analyser les souhaits des consommateurs avec un prix plancher de 69 centimes. Quelques semaines plus tard – ce qui est étonnant pour une marque inconnue - le prix retenu par les consommateurs est de 99 centimes. C’est un succès. Le projet démarre et Carrefour commercialise les briques de lait avec le logo de C’est qui le patron ?! Les consommateurs sont au rendez-vous. L’entreprise poursuit avec d’autres produits (beurre, jus de pommes, pizzas). Même si les contacts avec la grande distribution n’ont pas toujours été faciles, progressivement elle s’intéresse à la démarche. C’est qui le patron ?! ne fait ni pub ni marketing. Ce sont les médias qui s’emparent de cette initiative et la présentent à leurs lecteurs et auditeurs. C’est qui le patron ?! a aussi créé la « Chaîne des consos & des citoyens » qui diffuse des reportages sur les producteurs, des interviews, des entretiens pédagogiques sur l’alimentation. Les consommateurs se sentent très impliqués dans le projet et ont un rôle à jouer pour faire tourner le système. Ils font du bouche à oreille auprès de leurs proches et réclament ces produits, s’ils sont absents des rayons, auprès des responsables de leurs magasins. Des applis (consommateurs, citoyens) sont créées pour savoir où trouver les produits C’est qui le patron ?! et connaître les impacts sociétaux et environnementaux. Actuellement, C’est qui le patron ?! commercialise 19 produits dans plus de 12 300 magasins.

Mots-clés : CONSOMMATION, PRODUCTEUR, PRIX, GRANDE DISTRIBUTION


Les Français et les produits bio

Agence Bio, 2019/10, 15 p. - Site de agencebio.org

Cette enquête menée par Opinion-way donne les réponses de 1 038 personnes interrogées sur : Quel est le principal élément du prix d’un produit bio ? Que faudrait-il faire pour que les produits bio soient moins chers ? Quel est le degré de satisfaction des produits bio vendus en grandes surfaces ? Les résultats sont présentés par catégories socioprofessionnelles, par régions et au niveau national.

Mots clés : FRANCE, PRODUIT BIO, GRANDE DISTRIBUTION, ENQUETE


Devoir de vigilance : responsabilité juridique des entreprise et impacts sur l’agriculture du Sud

Notes de Sud (Coordination Sud), 2019/05, n°17, 4 p. - Site de coordinationsud.org

La loi sur le devoir de vigilance concerne seulement les entreprises de 5 000 personnes salariées situées sur le sol français ou de 10 000 personnes salariées situées en France et à l’étranger. Cette loi permet de garantir une meilleure prévention et gestion des impacts négatifs sociaux et environnementaux concernant les activités de ces grandes entreprises. Le Conseil des droits humains de l’ONU travaille également à un texte similaire avec une portée internationale, qui soit contraignant pour les multinationales. Cependant tous les institutionnels (FMI, Banque mondiale, OMC, les États eux-mêmes) soutiennent l’agriculture productiviste et les multinationales agroalimentaires qui ont souvent des impacts très négatifs au niveau local. Ce soutien est en contradiction totale avec les avancées de cette loi.

FRANCE, LEGISLATION, MULTINATIONALE, RESPONSABILITE DES ENTREPRISES


Tourisme et impact carbone : constats et perspectives

ATES (Association pour le tourisme équitable et solidaire), 2019/01, 9 p. - Site de tourismesolidaire.org

Une étude parue dans Nature Climate Change (mai 2018) montre que l’activité touristique, dans sa globalité, est responsable de 8 % du total des émissions de gaz à effet de serre. L’avion est le moyen de transport le plus polluant au monde car il émet entre 14 et 40 fois plus de CO2 par personne et par km que le train. Or le secteur de l’aviation bénéficie d’aides publiques, d’exceptions fiscales pour le kérosène et il est exempté de la taxe carbone. De plus, sa TVA est réduite et les aéroports reçoivent des financements publics. Cette situation est en contradiction avec l’Accord de Paris sur le climat. A cela s’ajoutent les constructions spécifiques pour accueillir les touristes et les chaînes d’approvisionnement qui leur sont dédiées. L’industrie touristique est donc polluante. Certaines agences de tourisme conscientes de leurs émissions engagent des démarches de compensation carbone impliquant des projets de reforestation. Mais l’argent peut-il permettre de polluer ?

Mots-clés : TOURISME SOLIDAIRE, EMPREINTE ECOLOGIQUE