Rapports et études - Mai 2019

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Le projet Bio Loire Océan, Liberté individuelle et force du collectif :
Quand des agriculteurs s’associent pour innover dans le monde de l’agriculture biologique

BRECHET, Jean-Pierre ; DUFEU, Ivan - Éditions du Croquant, 2019/01, 123 p.

Bio Loire Océan (BLO) est une association de producteurs de fruits et légumes engagés dans l’agriculture biologique : près de 70 producteurs biologiques qui coopèrent pour la commercialisation de leurs produits et l’amélioration de leurs techniques de production. Cette initiative, bâtie dans les années 1970, grâce à la volonté d’un petit groupe de producteurs, s’est développée jusqu’à représenter presque 25 % de la production de fruits et légumes bio en Pays de Loire, en 2017, et est aujourd’hui reconnue à la fois au niveau local et national. Le point commun de ces petits producteurs : la déception concernant les sociétés coopératives agricoles, plus lourde en matière de gestion et plus coûteuse. Ce livre est un témoignage de l’expérience menée par des producteurs français, soucieux de leur territoire, résolus à vivre autrement : le bio comme principe de culture et le choix d’exercer leur métier de manière alternative tout en faisant face aux enjeux qui en découlent (juste prix, respect des normes, indépendance, travail en commun, etc). Ils ont su construire un collectif fort et solidaire, mais aussi respectueux de l’indépendance de ses adhérents.

ORGANISATION DE COMMERCE EQUITABLE, PRODUCTEUR, AGRICULTURE BIOLOGIQUE. PRIX, CERTIFICATION, REVENU


The Fair Times

Oxfam-Magasins du Monde, 2019/05/09

Ce numéro spécial imagine les articles qui pourraient être publiés en 2024, au terme de la législature du Parlement européen (2019-2024). Certains articles pourraient être les suivants : les politiques ont enfin pris conscience de prendre leurs décisions sur des critères plus larges que sur la simple concurrence des prix ; le commerce équitable qui n’était qu’un secteur de niche est devenu une vraie tendance ; une demande accrue pour une industrie textile responsable ; des résultats en agroécologie qu’il faut poursuivre ; la mise en place d’une étiquette parlante pour renseigner le consommateur ; des entreprises citoyennes toujours plus nombreuses...

Mots clés : UNION EUROPEENNE, PARLEMENT, POLITIQUE PUBLIQUE, DEVELOPPEMENT DU COMMERCE EQUITABLE


Made in Ethiopia : Challenges in the Garment Industry’s New Frontier

BARRETT, Paul M. ; BAUMANN-PAULY, Dorothée - NYU Stern Center for Business and Human Rights, 2019, 24 p. - Site de issuu.com

Le gouvernement éthiopien multiplie ses efforts pour attirer les investisseurs étrangers, en particulier dans le secteur du textile, en octroyant des exemptions d’impôts et de douanes et en faisant valoir le faible coût de sa main d’œuvre. Le projet gouvernemental, qui s’appuie sur des prêts étrangers représentant des billions de dollars, a déjà construit 9 parcs industriels équipés de technologies modernes et d’infrastructures, dont le parc industriel de Hawassa situé à 140 miles de Addis Abbeba, qui emploie 25 000 travailleurs. Une trentaine devrait voir le jour d’ici 2024. Cependant de nombreuses difficultés émergent. Les salaires, très inférieurs à ceux des ouvriers du textile du Kenya ou du Bangladesh, avec 26 $ par mois, sont totalement inadaptés au contexte local. Les conditions de logement, nourriture et transport sont déplorables. Pour les salariés, issus de familles rurales pauvres, la discipline des entreprises et l’encadrement asiatique sont mal perçus. Des conflits ethniques entre travailleurs perturbent également le travail. De courtes grèves ont éclaté. Fort de tous ces constats, ce rapport propose des recommandations pour le gouvernement : prendre en compte les tensions ethniques qui sont une grande menace à court terme ; établir un salaire minimum ; rationaliser l’accès et le coût du transport vers le port de Djibouti ; améliorer les processus administratifs et en particulier numériser les démarches douanières. Des recommandations aux industriels occidentaux sont aussi formulées : les entreprises doivent adapter leur stratégie aux réalités locales : construire des logements décents et accessibles financièrement ; proposer des formations ; avoir des perspectives à long terme et ne pas vouloir des marges bénéficiaires importantes et immédiates ; proposer des contrats pluriannuels et commander dans l’immédiat des produits simples ; permettre l’expression des « comités des travailleurs ».

Mots clés : ETHIOPIE, INDUSTRIE TEXTILE, SALAIRE, DROIT DE L’HOMME, FEMME, CONDITION DE TRAVAIL


Le textile socialement responsable : quoi de neuf ?

Oxfam-Magasins du Monde, 2019/04/10 - Site de oxfammagasinsdumonde.be

L’industrie textile reste l’une des industries les plus polluantes sur le plan environnemental et les plus injustes sur le plan social (salaire de misère, violation du droit du travail). Cependant, depuis le drame du Rana Plaza, des avancées positives ont vu le jour. L’accord du Bangladesh sur la prévention incendie et sécurité a été signé en 2013. Il a permis d’inspecter la moitié des sites de production et de trouver quelques solutions. Malheureusement, cet accord ne concerne ni les salaires ni le droit du travail ni les graves pollutions. On peut signaler aussi le Pacte de transparence, porté par 9 organisations, pour inciter une meilleure transparence entre la marque commanditaire et les lieux de production. Quant à la Fashion Revolution, créée à la suite du Rana Plaza, elle intervient sur les réseaux sociaux, organise des manifestations (telle le Fashion Revolution Day) et a créé une blockchain qui retrace, à l’aide d’un scan QR, l’historique complète de la filière d’un produit. Enfin, il convient de signaler trois avancées législatives sur la diligence des entreprises, aux Pays-Bas, en Allemagne et en France.

Mots clés : BANGLADESH, INDUSTRIE TEXTILE, ONG, ACCORD, SALAIRE, CONDITION DE TRAVAIL


How Fairnamese cashew nuts can conquer a solid position in the world market : Developping Supply and Markets For Fairtrade Cashew Nuts from Vietnam

TDC (Trade for Development Centre), 2018/03, 77 p. - Site de befair.be

Cette étude, réalisée par Globally Cool pour le compte du TDC, vise à déterminer si et de quelle manière les noix de cajou Fairtrade vietnamiennes peuvent conquérir le marché mondial. En 2016, les exportations mondiales de noix de cajou se sont élevées à 439 000 tonnes, dont 14 000 tonnes (soit 3 %) étaient certifiées Fairtrade. Les États-Unis sont le plus grand importateur avec 55 % des noix de cajou Fairtrade, suivis des Pays-Bas (23 %) et de l’Allemagne (7 %). Troisième pays producteur au monde de noix de cajou, le Vietnam en est aussi le principal exportateur. Si la filière des noix de cajou certifiées Fairtrade y connaît un grand potentiel, elle doit également faire face à de très nombreux défis. Aussi, l’étude formule huit recommandations concrètes pour booster les noix de cajou Fairtrade vietnamiennes sur le marché mondial.

Mots clés : VIETNAM, ALLEMAGNE, ETATS UNIS, PAYS BAS, NOIX DE CAJOU EQUITABLE, EXPORTATION