Rana Plaza, 6 ans après : la situation s’aggrave

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Au Bangladesh, l’Accord sécurisant les usines de confection menacé d’expulsion.
Des mesures cosmétiques des donneurs d’ordre.
L’urgence d’adopter un traité international responsabilisant les multinationales.

6 années après ce qui demeure le pire accident de l’industrie mondiale du textile, le Bangladesh pourrait redevenir « le » pays dangereux pour les travailleurs de l’habillement : l’Accord, signé après l’effondrement de l’immeuble, sur pression de la société civile, pour financer la rénovation des usines, est menacé d’expulsion par la Cour suprême, en entente avec le gouvernement bangladais et la puissante fédération patronale du secteur (BGMEA). Alors que le gouvernement n’est pas en mesure, faute d’avoir bâti une institution solide, d’assurer la sécurité des travailleurs dans cette industrie stratégique, et que l’Accord a constitué la seule véritable évolution durable post-Rana Plaza, ce départ constituerait un recul sans précédent et symbolique dans la lutte pour l’amélioration des droits des travailleurs du textile dans le monde. Cette dernière ne peut plus avancer au seul rythme des drames médiatiques ou de l’indignation citoyenne.

Collectif Éthique sur l’Étiquette, 23/04/2019 - Site de ethique-sur-etiquette.org

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